Éviter, réduire, compenser la logique à l’œuvre derrière les études
En tant qu’ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), un parc éolien nécessite une étude d’impact environnementale. De nombreuses expertises sont réalisées afin de définir les enjeux existants sur la zone d’étude, puis de déterminer le projet le plus adapté au territoire. Une fois que le développeur dispose d’une connaissance détaillée du site, c’est ce qu’on appelle « les états initiaux », il est en mesure de travailler sur l’implantation du projet et d’analyser les impacts éventuels. Conformément à la législation française, il doit appliquer la logique dite « ERC » : Éviter, Réduire, Compenser.
Les études à mener sont l’étude paysagère, l’étude des milieux naturels (Faune, Flore et Habitats) et l’étude acoustique. Elles sont chacune réalisées par des experts indépendants et permettent, par la suite, de formuler des recommandations pour le projet éolien.
La biodiversité et les milieux naturels
Les études des milieux naturels recensent et analysent les informations concernant la faune (oiseaux, chauve-souris, autres mammifères, etc..), la flore et les milieux naturels sur le site et ses abords. Ces études durent au moins un an afin d’étudier un cycle de vie complet des milieux.
Ce diagnostic permet d’identifier les enjeux environnementaux au sein de la zone d’étude et d’évaluer la compatibilité du projet avec les milieux.
Quels résultats pour ces états initiaux?
=> 3 secteurs tourbeux regroupant de forts enjeux pour la faune et la flore on été identifié au Nord Est de la ZIP.
=> Concernant les oiseaux, les état initiaux ont permis de vérifier que le site ne se trouvait pas sur un couloir migratoire, et d’établir qu’il était en revanche fréquenté par des buses variables, des éperviers d’Europe et des Eperviers de Bondrée apivore.
=> Ils ont également permis d’établir que pour un site boisée il comportait relativement peu d’habitats propices à accueillir des chauves-souris (seulement 32 arbres). D’ailleurs la colonie de pipistrelles communes observée par les experts gîte hors du site, dans un bâtiment à l’Ouest de la ZIP.
L’étude de vent
Afin d’estimer précisément le potentiel éolien, un mat de mesure de vent, d’une hauteur de 100m, a été installé sur le site en avril 2021. Ce mat de mesure permet d’affiner le choix de la machine à mettre en place et de prévoir le productible attendu.
Les mesures ont permis de constater une une bonne disponibilité du vent et de révéler que les vents dominants sont des vents de Nord-Ouest et Sud-Ouest. Le potentiel moyen est estimé à 5,5 m/s et 6,5 m/s.
Le paysage
L’étude paysagère prend en compte l’ensemble des lieux et des monuments possédant un intérêt patrimonial, culturel ou environnemental de manière à évaluer les effets du projet sur le paysage.
Une étude précise du paysage, de ses composantes et des lignes de force est réalisée. Il s’agit d’analyser, dans un rayon de 20 km autour de la zone d’implantation potentielle (ZIP) :
● Les entités paysagères ● Le relief ● Le patrimoine culturel et naturel ● Les lieux de fréquentations (voies de communication, lieux touristiques….) ● Le paysage quotidien
Retrouvez ci-dessous les photomontages permettant de visualiser le futur parc éolien au sein du paysage depuis différents points de vue.
La carte suivante permet de localiser les points de vue sélectionnés pour réaliser les photomontages.
Photomontage point n°28 – Depuis le centre-bourg de Lauzat
Photomontage point n°9 – Depuis l’esplanade du musée d’art et de paysage sur l’île de Vassivière
Photomontage point n°33 – Depuis l’est du hameau de Lafarge
Photomontage point n°30 – Depuis l’entrée est du hameau de Pert
Photomontage point n°5 – Depuis l’est d’Eymoutiers
L’ambiance acoustique
L’étude acoustique consiste à définir les émissions sonores d’un projet de parc éolien et évaluer son impact sur les habitations les plus proches. Pour ce faire, le niveau sonore actuel depuis les habitations les plus proches de la zone d’étude est mesuré à l’aide de sonomètres.
8 points d’écoute ont été définis. Cette campagne acoustique, menée par un bureau d’étude indépendant nommé Erea, a été lancée à l’automne 2021. Des simulations acoustiques ont été réalisées afin de vérifier qu’à partir du niveau sonore initialement mesuré, le futur parc éolien respectera la réglementation acoustique. Cette réglementation prévoit notamment qu’un parc éolien ne doit pas générer une émergence sonore de plus de 5 dB(A) le jour et 3 dB(A) la nuit. Ces seuils réglementaires seront respectés de jour comme de nuit et quelles que soient les conditions de vent.
L’étude acoustique montre que les seuils sont dépassés pour des vitesses de vent comprises entre 6 m/s et 10 m/s sur quelques villages. Pour palier cela, un plan de « bridage » des éoliennes sera élaboré avant la construction du parc. Les éoliennes seront ralenties voire arrêtées à certains moments selon des vitesses de vent et des directions données.
Des vérifications sont effectuées une fois le parc en exploitation afin de s’assurer que l’installation respecte la règlementation en vigueur. Des corrections sont apportées si nécessaires car les ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) sont soumises à une obligation de résultat.
Point de repères
Le niveau sonore d’une éolienne est la somme de plusieurs éléments :
• le bruit d’origine mécanique, perceptible lorsque l’éolienne commence à fonctionner : il est dû aux différents mécanismes présents dans la nacelle. Il s’estompe rapidement dès qu’on s’éloigne.
• le bruit d’origine aérodynamique : il est dû à la rotation des pales fendant l’air et au passage de la pale devant le mât.
Les éoliennes modernes sont beaucoup plus silencieuses qu’ont pu l’être les premiers modèles : ce fut d’ailleurs l’une des principales préoccupations des constructeurs d’éoliennes durant ces 10 dernières années.
Les capsules vidéo, « Paroles d’experts »
Écologues, paysagistes et acousticiens indépendants ayant réalisé les études vous expliquent en vidéo leur méthodologie et vous proposent un zoom sur les principaux enjeux identifiés sur le site ainsi que sur les mesures conseillées à Iberdrola pour les minimiser.
Une première capsule concernant l’étude biodiversité est à disposition ci-dessus.